S’engager pour Notre Environnement : Guide des Bonnes Pratiques Écologiques à Zonza Santa Lucia
La commune de Zonza Santa Lucia est un véritable joyau vous offrant des paysages d’une beauté rare. Seulement, cette richesse naturelle est aussi merveilleuse que fragile. Lors de votre passage, que vous soyez visiteur d’un jour ou d’une semaine, votre activité laissera une empreinte sur cette dernière. En parallèle de tous les acteurs œuvrant pour la protection de ces lieux vous êtes, vous aussi, garants de sa préservation. Alors, l’Office du Tourisme de Zonza Santa Lucia s’engage et vous propose quelques gestes simples à adopter, permettant de limiter votre impact sur la nature.
Les adopter, c’est la préserver.
Respect des espèces protégées
La commune abrite des milliers d’espèces protégées de la faune et de la flore. Protection renforcée par des zones spéciales telles que les zones Natura 2000 (sites naturels de l’Union Européenne protégés pour leur grande valeur patrimoniale en raison de la faune ou de la flore exceptionnelles qu’ils contiennent). Les zones Natura 2000 présentes sur la commune se trouvent sur les territoires dénommés « Pinarellu : dunes et étangs de Padulatu et Padulu Tortu » aux abords du village de Pinarello, les « Iles Pinarellu et Roscana » dans la baie de Pinarello, ainsi que la zone littorale de «Marais de Lavu Santu, littoral de Fautea » au nord de la commune et « San Ciprianu : étang d’Arasu, îlots Cornuta et San Ciprianu, Punta Cappicciola » au sud.
Afin de préserver les espèces protégées de la faune et de la flore présentes sur notre territoire, un comportement responsable peut être adopté.
Veillez à respecter les balisages des sentiers de randonnées afin de ne pas dégrader la végétation des espaces visités ainsi que de ne pas déranger les espèces qui y vivent. Pour se faire, la consultation de documents référençant les sentiers de randonnées de la région ainsi que l’utilisation d’applications numériques prévues à cet effet peut se révéler utile afin d’identifier facilement ces sentiers.
Une règlementation étendue existe pour la préservation des espèces protégées de la faune et de la flore de la région. Il est donc demandé de respecter l’habitat de ces dernières ainsi que de veiller à ne rien prélever sur les sites naturels.
Il est aussi fortement déconseillé de nourrir les animaux en liberté.
Déchets plastiques
En seulement 65 ans, l’homme a produit 9 miliards de tonnes de plastique (selon un rapport de l’ONU). Si rien ne change, en 2050, on comptera environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les décharges et l’environnement. Un constat effroyable qui nous emmène vers la projection qu’en 2050, dans l’océan, il y aura plus de plastiques que de poissons.
De plus, une étude réalisée par la revue internationale scientifique « Nature » révélait en 2017 que la mer Méditerranée est sévèrement contaminée par la pollution plastique, notamment, l’abondance des micro plastiques. Ces derniers sont de petites particules de moins de 5mm provenant de la dégradation de déchets plastiques plus importants. Le plus gros taux de densité relevé par cette étude se trouvait dans les eaux entre la Corse et l’Italie avec une densité de ces particules de 10000 g / km2. Ce taux est bien évidemment très élevé et peut s’avérer être nocif pour notre santé.
Afin de lutter contre cette pollution il est alors conseillé de :
Tout d’abord, ne jetez aucun déchet dans la nature.
Aussi, réduire l’utilisation du plastique au maximum afin d’éviter la pollution plastique des espaces concernés. Privilégier toujours les ustensiles réutilisables à ceux à usage unique. Par exemple, privilégiez les gourdes aux bouteilles d’eau lors des sorties.
Bien évidemment, pensez au tri sélectif pour tous les déchets recyclables.
Enfin, la plupart des sites ne sont pas équipés de poubelles. Il faut donc penser à amener son propre contenant afin d’être autonome et de n’avoir à jeter ses déchets qu’à la fin de la journée sans être encombré.
Mégots
Selon la Commission européenne, les mégots de cigarettes représenteraient le déchet le plus retrouvé sur les plages européennes juste après les bouteilles en plastique. L’association SurfRider indiquait même en 2017 que les mégots étaient les déchets les plus retrouvés dans l’environnement. (plages, fonds marins, rivières…). En effet, en France, le Ministère de la transition écologique et solidaire recense environ 25 000 tonnes de mégots jetés chaque année, soit 30 milliards de mégots. Cela représente alors une véritable menace pour l’environnement lorsque l’on sait qu’un mégot peut mettre jusqu’à 12 ans pour se dégrader dans la nature et qu’un seul suffit à polluer 500 litres d’eau.
La commune de Zonza Santa Lucia s’est d’ailleurs vu amorcer un projet afin de lutter contre ce fléau. En effet, ce dernier a pour objectif de mettre en place un système de « Plages sans tabac » sur certaines plages de la commune. Le principe serait d’interdire formellement le tabac sur certaines plages afin de minimiser l’impact de la pollution par les mégots.
Il est demandé de ne pas fumer dans tous les espaces naturels au cœur de la végétation. Si fumer est autorisé et que vous ne pouvez vous en empêcher, pensez à utiliser un cendrier de poche offert par votre office de tourisme pour éviter de jeter vos mégots dans la nature.
Posidonie
La posidonie est une véritable richesse maritime et une espèce protégée. En effet, cette plante aquatique est fondamentale pour la vie marine servant d’abris et de nurseries. De plus, la posidonie se montre aussi essentielle pour son rôle de production d’oxygène. En effet, la moitié de l’air que nous respirons provient de la mer, et la posidonie en est la principale productrice, surnommée « le poumon de la Méditerranée ».
Très menacée par l’activité humaine, notamment nautique avec la destruction faites par les mouillages des bateaux, il est nécessaire de la protéger.
Pour se faire, il est fondamental de veiller, en bateau, à toujours respecter les zones de mouillage établies sur place, et s’il n’y en a pas, ne jeter son ancre que dans des fonds sableux.
Une fois échouée sur les côtes, la posidonie forme des banquettes sur les plages. Il ne faut alors pas la considérer comme un déchet car elle occupe un rôle primordial pour la protection des bancs sableux.
Camping sauvage
Le camping sauvage en Corse, bien que très demandé, est interdit, que ce soit sur le littoral, à la montagne ou sur les plaines. Il est notamment réglementé par les articles R111-32 et R111-33 du code de l’urbanisme.
Les raisons principales de cette interdiction sont tant des raisons de préservation de la nature que de sécurité. En effet, le camping sauvage engendre de la pollution dans des lieux naturels préservés, en raison de l’activité humaine. Cette activité peut présenter aussi un grand risque relatif aux incendies car une activité humaine au cœur d’une végétation si sèche représente un risque considérable.
De plus, le camping sauvage peut se révéler être dangereux pour les campeurs car avec 208 feux recensés pour 2096 hectares de nature détruits en 2018, séjourner en pleine nature pourrait s’avérer être dangereux si un incendie venait à se déclarer.
Le camping sauvage est passible d’être sanctionné d’une amende s’élevant à hauteur de 1500€ selon l’article L116-2 du code de la voirie routière.
L’interdiction du camping sauvage concerne, au même titre, les camping-cars, qui se trouvent alors dans l’obligation de stationner dans des zones définies, prévues à cet effet. Il existe de nombreux campings en Corse qui accueillent les véhicules de loisirs pour y passer la nuit. Dans certains lieux, le stationnement est autorisé la nuit, pensez bien à vous renseigner au préalable.
La notion de « bivouac » (campement seulement pour la nuit, défait au matin) n’est, non plus, pas autorisée.
Gestion de l’eau
Durant la période estivale, les chiffres de population recensés sur l’île explosent. En effet, selon une étude de l’INSEE, en 2016, le pic de la saison touristique a vu la Corse compter un supplément de 413 000 personnes sur place, soit plus de la totalité de sa population locale. Cela correspond à une augmentation de 124% de sa population sur cette période. Cette situation détient alors des répercussions considérables, dont, la problématique de l’eau. Problème renforcé ces dernières années par des sécheresses à répétition.
De ce fait, en été, les réserves d’eau sont limitées et cette dernière devient alors précieuse. C’est pour cette raison qu’il est demandé de gérer son utilisation d’eau en conséquence.
De plus, régulièrement, il est possible que les autorités déclarent des périodes de restriction d’eau. Il est donc vivement conseillé de se renseigner auprès des institutions afin de prendre connaissance de l’entrée en vigueur de ces dernières.